Bilan de fonctionnement 2021 des chaufferies biomasse collectives et industrielles en Île de France

L'Institut Paris Region

Méthodes – techniques, Ressources – nuisances

décembre 2022

Afin de suivre et d’accompagner le développement régional de la filière des chaufferies biomasse collectives et industrielles, les services de l’État (DRIEAT, DRIAAF), la Région Île-de-France, la Direction régionale de l’ADEME, Fibois Île-de-France et L’Institut Paris Region (AREC) pilotent une enquête régionale mutualisée qui permet de remonter des données réelles homogènes et objectives. Ce rapport présente sous différentes formes (cartographie, tableaux et graphiques) les principaux indicateurs de la filière francilienne en 2021 issus de cette enquête.
Les chiffres clefs 2021 :
120 chaufferies biomasse en fonctionnement, 7 à l’arrêt provisoire et 17 en projet (3 en cours de construction et 14 à l’étude) 482 000 tonnes de biomasse consommée (+8% par rapport à 2019), dont 65% de plaquettes forestières et assimilées, 19% de granulés et 13% de bois fin de vie et bois déchets 1,5 térawatt-heure (TWh) de production de chaleur renouvelable, dont 98% assuré par les chaufferies biomasse d’une puissance supérieure à 1 mégawatt (MW) qui représentent un tiers du parc francilien 555 MW de puissance biomasse totale installée, dont 58% en Seine-Saint-Denis (93), et en particulier 40% concentrée sur la commune de Saint-Ouen-sur-Seine 66 % de la chaleur renouvelable produite par les chaufferies biomasse est utilisée pour un usage résidentiel, et 32 % pour un usage dans le secteur tertiaire

Un quart des chaufferies biomasse franciliennes est raccordé à des réseaux de chaleur en zone urbaine dense. Le reste du parc correspond à des installations dédiées, surtout en zone périurbaine et rurale (bâtiments communaux, résidences, procédé industriel pour la fabrication de produits cosmétiques, la transformation du bois, etc.). La répartition géographique des puissances biomasse installées coïncide aux densités de population sur le territoire francilien, avec en moyenne une cinquantaine de kilowatts pour 1 000 habitants.

Les trois quarts des chaufferies biomasse franciliennes sont portés par des collectivités locales et assimilées ou par des établissements publics (communes, établissements publics de coopération intercommunale, départements, syndicats, offices publics de l’habitat, hôpitaux, etc.). Ces installations, qui correspondent à 93 % de la puissance totale du parc de chaufferies biomasse, assurent le chauffage de bâtiments publics (écoles, équipements sportifs et culturels, logements sociaux, centres techniques, etc.) ou de bâtiments résidentiels et tertiaires, via un réseau de chaleur communal ou intercommunal. Le quart d’installations restant correspond à des chaufferies biomasse sous maîtrise d’ouvrage privée (industriel, exploitation agricole, bailleur, etc.).
Une forte accélération du nombre de mises en service a été observée entre 2011 et 2017, avec un pic de 18 mises en service en 2015, qui s’explique notamment par un soutien financier institutionnel (subventions du Conseil Régional d’Île-de-France, Fonds Chaleur de l’ADEME, dispositif Territoire à énergie positive pour la croissance verte – TEPCV – du ministère de la Transition écologique et solidaire, etc.). Le développement récent du parc de chaufferies biomasse s’opère désormais sur un rythme plus modéré, avec seulement deux mises en service par an en 2020 et 2021.

Année de parution : 2022

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