Vers une trame noire sur l’EPA Paris-Saclay ?

L'Institut Paris Region

Environnement – paysage, Ressources – nuisances

mars 2023

L’établissement public d’aménagement Paris-Saclay (EPA Paris-Saclay) s’interroge sur l’opportunité de déployer une trame noire sur le territoire en lien avec la zone de protection naturelle agricole et forestière (ZPNAF) du plateau. Il s’agirait d’inclure ce nouveau champ dans le prochain programme d’action de la ZPNAF, dont la révision sera lancée courant 2023. À cette fin une convention a été signée entre l’EPA Paris-Saclay et L’Institut le 24 mars 2022. L’étude confiée à L’Institut consiste à interroger l’opportunité d’une telle mesure.
Une trame noire consiste en l’identification des continuités écologiques peu exposées à la pollution lumineuse ainsi qu’en la reconquête de secteur ayant une luminosité naturelle dans une logique de préservation de la biodiversité. L’approche de l’environnement nocturne portée par L’Institut Paris Region invite à inclure la protection de la santé humaine, les besoins des usagers, la sécurité, le sentiment d’insécurité et la protection du ciel nocturne avec le même niveau d’importance que celui consacré à la protection de la biodiversité.
C’est pourquoi, avant de se pencher sur les données écologiques, L’Institut a proposé de commencer la démarche par la prise en compte des besoins et contraintes exprimées par les grandes entreprises et structures du territoire.

Ce rapport dresse l’état des lieux de l’acculturation et des pratiques actuelles en termes d’éclairage auprès des principaux utilisateurs de lumière de l’OIN Paris-Saclay. Il propose également des évolutions possibles des pratiques pour que l’usage de la lumière permette de mieux répondre aux besoins exprimés par les intéressés tout en préservant la santé et la biodiversité, dans une logique de mise en œuvre d’une « trame noire multifonctionnelle » en connaissance de leurs attentes et contraintes.
Un groupe de quatorze acteurs a été identifié par l’EPA Paris-Saclay. Treize d’entre eux ont été rencontrés entre juillet et septembre 2022 pour un total de 27 personnes et 13 heures d’échanges. Par ailleurs, onze des treize structures rencontrées ont répondu à un questionnaire en ligne préalablement à l’entrevue.
Il ressort de ces entretiens que la pollution lumineuse est un sujet encore méconnu. L’ensemble des acteurs se disent inquiets face à l’augmentation du coût de l’énergie dans un contexte où les marges de manœuvre sont très réduites pour s’adapter en raison d’un manque de moyens financiers. Par ailleurs, bien que le territoire ne soit pas marqué par de l’insécurité, la population étudiante apparaît comme une cible sensible sur ce point. De manière générale, l’éclairage est perçu comme un facteur essentiel à la sécurité des biens et des personnes malgré l’absence de lien entre éclairage et sécurité dans les retours d’expérience émanant des acteurs eux-mêmes.

Année de parution : 2023

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